La profession vétérinaire

Le terme « vétérinaire » dérive du latin veterinarius, relatif aux bêtes de somme

Jusqu’au XVIIIème siècle, les soins aux animaux concernaient avant tout le bétail et les chevaux de travail, la notion d’animal de compagnie étant une notion encore inexistante. Ces soins, souvent assez rudimentaires, étaient confiés aux professions en contact avec ceux-ci, les bergers, les métayers, les maréchaux ferrants.

I

Le cheminement et l’évolution de la médecine vétérinaire se sont faits parallèlement à la médecine humaine. Les deux médecines coexistent avec les pratiques traditionnelles, souvent empiriques, mêlées de superstition voire de charlatanisme et, progressivement, des espèces privilégiées telles que les chevaux, les bœufs, mais aussi sur d’autres continents les buffles et les chameaux, commencent à bénéficier de traitements spécifiques.

II

L’enseignement vétérinaire a été créé en France, à LYON, en 1761 par Claude Bourgelat, sur une demande de Louis XV. Cette date marque le véritable acte de naissance de la profession et lui permet de basculer, avec l’appui de médecins et chirurgiens du Collège de médecine de Lyon, vers une pratique aux méthodes scientifiques et rationnelles. La médecine vétérinaire est ainsi née des nécessités et des impératifs de l’économie agricole du XVIIIème siècle : prévention des épidémies, soins et guérisons des maladies animales telles que la fièvre aphteuse, la peste bovine et les maladies parasitaires qui déciment les troupeaux et aggravent les famines.

III

Le vétérinaire était donc initialement formé pour soigner les chevaux et les animaux de production, ou animaux de rente, destinés avec leurs sous-produits (viande, œufs, lait, miel…) à l’alimentation humaine. Son rôle au XVIIIème siècle était avant tout agricole et économique. Rapidement il est devenu un intervenant incontournable de la sécurité sanitaire des aliments et de la prévention des zoonoses (maladies des animaux transmissibles aux humains), rôle majeur qu’il assume encore en accomplissant des missions qui lui sont confiées par l’État. La profession a évolué avec la société, et les vétérinaires se sont progressivement investis dans les soins aux animaux de compagnie, aux nouveaux animaux de compagnie ainsi que dans la recherche, l’industrie, en particulier agroalimentaire, et la biosécurité. Enfin, plus récemment, la profession vétérinaire s’est engagée sans restriction dans le bien-être animal, en apportant son expertise scientifique indispensable dans la défense de la bientraitance  et du respect des animaux.

IV

En raison de sa formation scientifique rigoureuse, le vétérinaire ne pouvait que s’intéresser à la démarche qualité au sein de sa profession.